L'EXPOSITION
↘︎ La thématique
En tant que fenêtre artistique sur l’actualité, la triennale Bex & Arts a pour vocation d’offrir un terrain de réflexion et de travail à des artistes contemporains en lien avec des considérations sociétales.
L’édition 2023 intitulée « Vivement demain ! », invite quarante-cinq artistes, designeuses, architectes, musiciens, performeuses, comédiennes, céramistes et vidéastes à s’intéresser aux rapports entre humains et nature, en prenant comme point de départ le lieu d’implatation de l’exposition, le parc de Szilassy. Le parc est à la fois un endroit naturel peuplé d’arbres centenaires et un espace façonné par l’homme depuis le 19e siècle. Ce rapport humain-nature, où l’un influence l’autre et le sculpte à son image, a aujourd’hui des conséquences sur une très grande partie du globe terrestre. Et la région de Bex s’inscrit dans cet entre-deux mondes fait de contrastes, avec d’un côté la rudesse brute du territoire alpin et de l’autre les zones agricoles, industrielles ou habitées.
Loin de toute naïveté ou de tout négationnisme, dans un monde souvent fait de constats alarmants, vingt-quatre projets vous seront présentés le long d’un parcours fait de questionnements, d’ironie, d’inquiétude, mais aussi d’espoir et, qui sait, de légèreté.
« Vivement demain ! » se veut une invitation sérieuse à se confronter par la création artistique à un avenir qui nous fait peur, nous polarise, nous fait idéaliser des passés dorés et contribue à répandre un pessimisme pouvant être paralysant.
↘︎ La sélection d'artistes
1 — Sophie Ballmer & Tarik Hayward
Thermal Stress et L’empire des chiens, 2023
*1978, Vallée de Joux
Sophie Ballmer est une artiste suisse titulaire du master en arts visuels European Art Ensemble de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne. Dans ses recherches, Sophie Ballmer suit deux routes parallèles qu’elle tente de faire coïncider. L’une passe par la création de lieux communs qui existent au travers d’espaces et de projets collectifs, et l’autre, par le tournage de court-métrages qui puisent leurs narrations dans les «histoires de famille», ces rapports qui unissent et divisent les êtres au sein d’une communauté et de ses multiples territoires. En parallèle de son travail artistique, elle fonde et gère l’espace d’art indépendant Tunnel Tunnel à Lausanne.
*1979, Vallée de Joux
L’œuvre de Tarik Hayward revêt un caractère d’utopie ambivalente, hésitant entre nostalgie d’une vie plus rudimentaire et préfiguration de temps futurs dans un monde réduit à l’essentiel. Tarik Hayward questionne le statut et la fonction du travail dans la société aujourd’hui, oscillant entre une dénonciation de l’exploitation propre au marché néolibéral, y compris celui de l’art contemporain, et un intérêt prononcé pour le travail comme geste de survie et de construction primitif manifestant un caractère d’urgence et de nécessité qui semble transcender les problèmes politiques ou écologiques. Considérant son travail comme « une série d’expériences techniques réalisées dans l’urgence d’un besoin non défini », l’artiste invite à un changement de paradigme consistant à renoncer à coloniser l’avenir avec des objectifs concrets pour se tourner vers l’indétermination.
2 — la-clique
Serpents et échelle, 2023
*2020, collectif actif à Lausanne
la–clique est un collectif suisse composé d’architectes, d’urbanistes, d’architectes paysagistes, d’académicien·ne·s, d’artistes, d’artisan·e·s, de musicien·ne·s et de photographes. Intéressés par des formes de travail interdisciplinaires et collectives, ses membres forment une plateforme indépendante d’échange et d’expérimentation autour de l’architecture.
Le collectif s’est formé pendant les années d’études de ses membres aux écoles polytechniques fédérales de Lausanne et de Zurich. Ils revendiquent leur appartenance à une génération d’architectes caractérisée par l’interdisciplinarité et le travail en équipe. En même temps, ils sont convaincu·e·s du rôle décisif que l’architecture peut jouer dans l’action politique, sociale et écologique.
Actif·ve·s entre la Romandie et la région zurichoise, ils établissent des ponts entre les régions et les disciplines en cultivant un réseau dynamique et varié. Ce mode opératoire se reflète également dans le fonctionnement interne du collectif: ainsi, la constellation des membres investi·e·s dans un projet est en dynamique constante, selon les intérêts, compétences et sensibilités de chacun·e.
Projet soutenu par: La ville de Lausanne et la Fondation Ikea Suisse
3 — Camille Scherrer
Play Out, 2014-2023
*1984, Ollon
La designer Camille Scherrer s’est formée à L’Ecole Cantonale d’Art de Lausanne (ECAL) où elle obtient en 2008 un diplôme en communication visuelle / interaction design. S’intéressant aux nouvelles technologies et jouant avec les frontières entre réel et virtuel, son univers artistique est imprégné de l’imagerie alpestre, environnement dans lequel elle a grandi. Camille Scherrer enseigne aussi les nouveaux médias à la Haute École d’Art et de Design (HEAD) à Genève. Ses travaux ont été exposés notamment au MoMA de New-York, à Tokyo, San Francisco, New Orleans, Beyrouth, Paris, Séoul ou encore à Istanbul.
4. Simon Deppierraz, Yves Dreier et Eik Frenzel
Impluvium, 2023
*1984, Lausanne
Simon Deppierraz obtient en 2008 un Bachelor en Arts visuels de l’Ecal. Ses oeuvres ont été exposées en de nombreux endroits, notamment en Suisse, en Allemagne, en Grande Bretagne, en Géorgie et au Kirghizistan (Musée des Beaux-Arts de Bishkek). Son travail s’inscrit dans un intérêt pour les dualités, pour l’équilibre entre forces opposées et pour les systèmes structurels. Chacune de ses oeuvres est conçue comme un système de précision caractérisé par une tension entre harmonie statique et force énergétique.
*2008, Lausanne
Fondé en 2008 par Yves Dreier et Eik Frenzel, le bureau Dreier Frenzel porte en lui l’idée de dialogue etd’échange, l’envie de relativiser les frontières culturelles pour développer un propos adapté au mondecontemporain, à sa diversité et ses richesses. Leur activité dépasse la seule envie de construire et se colore volontiers d’approches expérimentales etthéoriques. Motivés par une envie de collaboration ample et foisonnante, leur travail s’inscrit dans uncontexte sociétal élargi qui contribue à définir l’architecture comme une composante fondamentale de laculture du bâti. Leur obsession à considérer l’architecture comme un bien commun est récompensée par les Swiss Art Awards en 2016 et le Prix pour la Culture du Bâti de la FVPC en 2020. Leur pratique architecturale, qui trouve des applications formelles innovantes au travers d’échelles très variées, s’appuie sur un panel ciblé de thématiques : les valeurs futiles du quotidien, l’expression collective de la domesticité, la diversité des modes d’habiter et la démocratie participative.
Projet soutenu par: La ville de Lausanne
5. Séverin Guelpa + Kunik de Morsier
Drylands, 2023
*1974, Genève
Après une licence en Sciences politiques, Séverin Guelpa obtient un master en arts visuels. Il est actuellement artiste et chercheur associé à l’école d’art du Valais (EDHEA) et travaille actuellement sur des projets principalement en Amérique du Sud. Ses architectures, comme ses sculptures, vidéos ou photographies, associent matériaux bruts, ressources naturelles et élémentsde construction qu’il met en tension pour traduireleur fragilité ou au contraire leur potentiel économique,politique ou culturel. Il s’inspire ou travaille généralement à partir de sites en marge ou en transition, cherchant dans la singularité de ceslieux et de ses habitants les lignes de force de son travail.
* 2010, Lausanne
6. Marta Margnetti & Xénia Lucie Laffely
Gelosie, 2023
*1989, Lugano
Marta Margnetti est née à Camorino, dans le canton du Tessin. Elle obtient son diplôme en arts visuels à la Haute École d’Art et de Design (HEAD) à Genève en 2012. Aujourd’hui, elle vit et travaille à Lugano. Elle expose en Suisse, en Italie, en Allemagne et en Lituanie dans des expositions individuelles et collectives. Ses œuvres ont été acquises par diverses institutions, musées et collections privées. Son travail se concentre – à travers la sculpture, l’installation, la performance et le dessin – sur la création de géographies domestiques et de lieux imaginaires.
*1987, Lausanne et Montréal
Xénia Lucie Laffely est une artiste designer née à Morges et qui réside entre la Suisse et Montréal. Elle suit un cursus bachelor en design de mode et textile à la Haute École d’Art et de Design (HEAD) à Genève. En 2016, elle complète un Master en Design mode et textile, toujours à la HEAD, et obtient sa maîtrise avec mention en 2018. Depuis 2018, Xénia Lucie Laffely expose son travail lors d’exposition solo et collectives en Suisse, France, Italie, Pays-Bas et au Canada. Ses œuvres font parties de plusieurs collections privées d’art. Depuis plusieurs années, elle développe un travail basé principalement sur le textile dont elle questionne la dimension genrée. Sa démarche est caractérisée par une fusion entre techniques digitales et savoir-faire traditionnels et des thématiques intimistes.
Projet soutenu par: Pro Helvetia et Oertli Stiftung
7. Lucas Herzig
Mai più per davvero, 2023
*1988, Zurich
Lucas Herzig est titulaire d’un bachelor en arts plastiques de la Haute École d’Art et Design de Genève (HEAD) 2011 et d’un master de la Haute école des arts de Berne (HKB) 2015.
Dans son travail, il explore de manière critique des thèmes tels que l’adaptation d’identités hybrides et la création de nouveaux mythes fondateurs. Il remonte souvent dans le temps pour tirer des conclusions sur le présent et l’avenir. Il exprime une incertitude quant à l’avenir et s’inquiète des outils dont nous disposons pour l’assurer. L’une des principales caractéristiques de son travail est la création de situations qui ne peuvent être clairement situées et qui soulèvent des questions de catégorisation, d’évaluation et d’appartenance.
8. jocjonjosch
Butting Heads, 2023
*1976, Londres, Zurich, Valais
jocjonjosch est un collectif artistique anglo-suisse fondé par Jocelyn Marchington, Jonathan Brantschen et Joschi Herczeg. Joschi a étudié à l’Université de New South Wales, à Sydney, tandis que Jonathan et Jocelyn ont étudié au Chelsea College of Art & Design, à Londres. Leurs œuvres, qui comprennent des performances, des sculptures, des peintures, des photographies et des vidéos, sont des expressions du monde dont ils font l’expérience, plus précisément un monde façonné par leurs relations avec les autres et entre eux. Ces expériences sont souvent conflictuelles et aboutissent à des résolutions incertaines, qui remettent en question les distinctions établies entre des oppositions telles que le succès et l’échec, l’efficacité et le gaspillage, la finalité et l’inutilité.
9. Yusuké Y. Offhause
Koko Hore Wan Wan, 2023
*1985, Genève
Né à Tokyo, Le plasticien franco-japonais Yusuké Y. Offhause obtient en 2015 un master en arts visuels à la Haute École d’Art et de Design (HEAD) à Genève. Il complète sa formation à la HEAD avec l’obtention d’un Diploma of Advanced Studies HES-SO en REALisation – Céramique et Polymères. Aujourd’hui, l’artiste vit et travaille à Genève. Son travail explore la notion d’imperfection comme une qualité plastique, pensée à l’inverse de l’idée commune de défaut ou d’inachèvement. Yusuké Y. Offhause pense que l’imperfection peut parfois être source de création en jouant un rôle esthétique et ainsi être utilisée de manière positive. Il s’intéresse à la qualité qui surgit suite à une inattention ou qui serait provoquée par un accident. Il y voit un potentiel de réactivation des objets vers un usage pour lequel il n’a pas été prévu initialement. Ses médiums principaux sont la sculpture et l’installation, avec un fort attrait pour la céramique et l’architecture.
Projet soutenu par: La Fondation Engelberts et la ville de Genève
10. Augustin Rebetez
Sans titre, 2023
*1986, Mervelier
Augustin Rebetez travaille à partir de différents médias tels que la peinture, la photographie, la vidéo, la sculpture, la musique, les installations et le théâtre. L’artiste suisse construit une œuvre aux multiples facettes qui défie toute catégorisation. Depuis 2009, il a exposé son travail dans le monde entier, notamment à la Biennale de Sydney, aux Rencontresd’Arles, au Musée de l’Élysée à Lausanne, au Kunstmuseum de Berne, à la Biennale de photographie de Daegu,au MBAL, au Musée Tinguely de Bâle ou à la Biennale d’animation indépendante de Shenzhen.Il a reçu différents prix, dont le Prix international de photographie de Vevey, les Swiss ArtAwards ou le Prix Fondation Latour. En 2019, il a fait deux grandes expositions personnelles à São Paulo et à Milan, aux côtés de la curatrice Adelina von Fürstenberg. Dans son exploration vibrante de l’art total, il collabore avec de nombreux performeurs, punks, mannequins, musicienset amis, ainsi qu’avec des institutions comme le Théâtre de Vidy à Lausanne, où il a créé trois pièces différentes, ou l’ONG Art for the World, entre autres.
11. Olivier Estoppey
Un bal perdu, 2023
*1951, Aigle
Olivier Estoppey est un artiste suisse qui a suivi les cours de l’Ecole cantonale des beaux-arts de Lausanne de 1972 à 1977, il a séjourné en France, à Arles, et à Bologne en Italie de 1979 à 1980. Il a été professeur de dessin et d’expression visuelle, à l’Ecole des beaux-arts de Sion de 1981 à 1982 ainsi qu’au département d’architecture de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne de 1983 à 1987 et de 1993 à 2002. Il gagne de nombreux concours et réalise plusieurs aménagements extérieurs, animations artistiques et oeuvres intégrées à l’architecture de bâtiments publics et privés. Multiples prix et distinctions. Il compte de nombreuses expositions personnelles en Suisse et à l’étranger, il participe de manière marquante, avec des installations monumentales, à un grand nombre d’expositions collectives. Il pratique également la gravure. Plusieurs de ses oeuvres sculptées ou dessinées font partie de collections publiques.
12. Sonia Kacem
Sans titre, 2023
*1985, Genève
L’artiste suisse et tunisienne Sonia Kacem obtient un master en arts visuels à la Haute École d’Art et de Design (HEAD) à Genève en 2011. Son approche artistique s’intéresse à la matière, la gravité, la surface, le geste spatial, la temporalité, la couleur, la composition et au mouvement, qu’elle considère comme étant les clés de chacune de ses installations, qui confrontent le désordre de l’agencement sculptural au sein de l’espace. Elle participe à de nombreuses expositions personnelles et collectives notamment à Zürich, Paris, Milan, Rome, Amsterdam, Londres, Berlin ou encore Stockholm.
13. Vanessa Billy
Chenille, 2019
*1978, Genève/Zurich
La pratique sculpturale de Vanessa Billy explore les problèmes écologiques, les cycles d’énergie, les visions dystopiques et les processus alchimiques transformateurs. Utilisant une large gamme de matériaux organiques et synthétiques ainsi que des déchets, notamment du silicone, de la bio-résine, de l’eau, de l’huile de puisard, des métaux, du verre et des plastiques, elle établit des parallèles entre les constructions physiques et mentales dans le contexte de notre relation avec l’environnement.
14. Notta Caflisch
Netto, 2019
*1979, Grisons/Winterthur
Notta Caflisch est une artiste grisonne d’origine canadienne. Elle a remporté divers prix et bourses et a obtenu, en 2019, un Master en Arts Visuels à la Haute Ecole d’Arts de Zurich. La mondialisation, la société de consommation et ses dérives, le système juridique et sa propre identité sont les points centraux de ses recherches où elle tente de découvrir des connexions inattendues.
Projet soutenu par : S. Eustachius Stiftung
15. Sonja Feldmeier
Moonrucker, 2010-2023
*1965, Bâle
Sonja Feldmeier obtient un master à l’Université des Arts de Zurich en 2015. Elle habite et travaille à Bâle et dans d’autres endroits du monde, tels que Panama, Berlin, New York, Los Angeles, Tokyo, Londres, Delhi et Kolkata. Son œuvre s’exprime à travers différents médiums comme la peinture, l’ aérographie, la photographie, la vidéo ou l’audio. Ses travaux ont été exposés notamment à Aarau, Bâle, Saint-Gall, Vienne, Soleure, New York, Hasselt ou Vilnius. Elle a également participé à plusieurs projets d’art dans l’architecture.
16. Fragmentin
N2-Observatory, 2020-2023
*2014, Lausanne
Fragmentin est un collectif d’artistes composé de trois artistes formé-e-s à l’ECAL (Ecole cantonale d’art de Lausanne): Laura Nieder (*1991, Lausanne), David Colombini (*1989, Lausanne) et Marc Dubois (*1985, Bâle).
Au croisement de l’art et de l’ingénierie, Fragmentin questionne l’impact des technologies sur notre quotidien, en particulier leur vocation à le contrôler. Les oeuvres de Fragmentin sont souvent pensées comme des espaces de discussion sur des thèmes et enjeux contemporains cruciaux tel que le changement climatique.Ainsi, à travers la sculpture, l’installation, la vidéo, l’interaction ou la performance, les travaux du collectif Fragmentin démystifient des systèmes complexes et révèlent les tensions engendrées par les technologies émergentes.
17. Luzia Hürzeler
*1976, Soleure/Genève
Luzia Hürzeler est artiste plasticienne. Elle est diplômée de l’École supérieure des beaux-arts de Genève et possède un Master de la Slade School of Fine Art de Londres. De 2007 à 2009, elle a été boursière à l’Istituto Svizzero de Rome. En 2017, elle a obtenu son doctorat en arts visuels et en anthropologie sociale à la Haute école des arts et à l’Université de Berne dans le cadre du projet du FNS (Fonds national suisse) «Wir sind im Winterschlaf ! Eine künstlerische und sozialwissenschaftliche Untersuchung des Mensch-Tierverhältniss im Zoo». Dans ses installations, elle traite notamment des représentations des animaux et des situations d’exposition dans lesquelles ils sont présentés. Elle s’intéresse ainsi à la relation entre représentation et représenté. Ses travaux sont exposés dans des musées et des galeries en Suisse et à l’étranger.
18. Pascal Seiler
Drei Gründe fürs Patriarchat, 2020
*1965, Gampel + Zurich
Pascal Seiler est diplômé en 1990 de l’École de design et haute école d’art (EDHEA), située sur son ancien campus à Sion. Son travail lui vaut plusieurs prix, dont plusieurs décernés par le canton du Valais. L’artiste est à l’origine de plusieurs expositions personnelles en Suisse et a participé à de nombreuses expositions collectives en Suisse et à l’étranger. Il vit et travaille entre Gampel en Valais et Zürich.
19. Reto Steiner & Philipp Schaerer
Phantom of Reality – The Closet, 2020
*1972, Steffisburg/Zurich
Philipp Schaerer est un artiste visuel et architecte. ; Après des études d’architecture à l’EPFL, il a été architecte et gestionnaire de connaissances chez Herzog & de Meuron. Depuis 2010, il enseigne dans diverses écoles. Ses œuvres ont été publiées et exposées à plusieurs reprises et sont présentes dans plusieurs collections privées et publiques, dont celles du MoMA à New York, du Centre Pompidou à Paris, du Museum of Contemporary Photography (MoCP) à Chicago, du Center for Art and Media Karlsruhe (ZKM) et du Fotomuseum Winterthour.
*1978, Frutigen
Reto Steiner est artiste et sculpteur. Après avoir terminé son apprentissage de tailleur de pierre, il travaille en 2003 comme assistant de Markus Raetz. En 2012, il a terminé son Master en Pratique de l’Art Contemporain à l’Université des Arts de Berne. Le travail de Steiner a été récompensé par plusieurs prix, dont la bourse Aeschlimann Corti (2017), le prix du jury à la Biennale de sculpture de Winterthur (2011) et le prix de la promotion culturelle de la ville de Thoune (2007). Expositions personnelles à la Reflector Contemporary Art Gallery Bern (2019), au Baz’art 9ème édition Genève (2018), à la Kunsthalle Kempten (2016) et à la Kunsthalle Arbon (2013).
20. Aline Fournier
Série Traces, 2014-aujourd’hui
*1987, Nendaz
Après une formation de conceptrice multimédia et quelques années d’expérience professionnelle dans le monde de la publicité, Aline Fournier se lance comme photographe indépendante en 2010. Malgré une activité florissante, elle réduit la voilure commerciale cinq ans plus tard et opte pour une vie nomade afin de pouvoir se consacrer corps et âme à ses projets artistiques. En parallèle, elle se perfectionne dans la mise en scène et cela dans différents domaines : conception visuelle, installation, performance, vidéo et illustration. L’authenticité marque son travail de création, ainsi que sa recherche permanente de mise en scène des contrastes. Elle s’approprie le paysage en créant un territoire habité par les personnages les plus divers. Le dysfonctionnel qu’elle emploie et intègre dans un environnement, selon son inspiration, symbolise l’unité et la force tranquille. Aline Fournier vit l’espace telle une scène du théâtre qu’elle façonne et organise en lui octroyant une identité culturelle particulière. Devenue sourde profonde à la suite d’une méningite à l’âge de trois ans et demi, elle vit l’absurdité au quotidien, ayant conservé une voix « normale » grâce à une dizaine d’années de suivi logopédique intensif. Sa soif de communication ainsi que les frustrations inévitablement liées l’inspirent pour ses créations qui deviennent cathartiques et lui permettent de trouver l’équilibre.
21. Basile Richon & Rémy Bender
Topophonie, 2023
*1990, Chalais
Après des études en design graphique à l’École de Design et Haute École d’Art (EDHA), Basile Richon poursuit son cursus à l’École de Recherche Graphique (ERG), à Bruxelles, où il obtient un bachelor avec distinction en Arts Plastiques, Visuels et de l’Espace. En 2020, il complète sa formation à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, où il obtient un master en 2022. L’artiste belgo-suisse, qui est aussi musicien, est basé à Sion.
*1988, Sion
Après une formation de graphiste à l’École de Design et Haute Ecole d’Art du Valais (EDHEA), Rémy Bender part à Bruxelles où il suit une formation d’illustrateur à l’École de Recherche Graphique (ERG). De retour en Suisse, il exerce comme graphiste et illustrateur indépendant, enseigne le graphisme à l’EDHEA et développe divers projets artistiques en Valais et à l’étranger.
22. Moni Wespi
Dancing Ages, 2020
*1977, Ossingen/Almens
Moni Wespi est artiste visuelle, directrice artistique basée a Bruxelles et Almens. Elle questionne le mouvement et l’identité dans une approche multidis- ciplinaire et par des choix scénographiques radicaux. Elle élabore des concepts visuels performatifs et innovants en détournant l’attention du lieu d’exposition ou de la scène, où l’on ne sait plus qui fait partie de l’oeuvre et qui est spectateur. Elle élabore des concepts visuels pour des performeur·ses, des musicien·nes et des particuliers et participe à la création et définition de leur langage visuel et de leur identité artistique, développant des costumes et concepts scénographiques. En 2007, elle fonde la compagnie Loutop avec laquelle elle tourne à travers le monde et remporte le prix GRANT (Zürich, 2010). En 2011, elle rejoint le collectif Asphalt Piloten, une cellule artistique ouverte et une compagnie primée d’artistes débridés issus de différents horizons artistiques qui s’intéresse à l’espace public et au travail in situ. Elle vit et travaille entre Bruxelles et Almens depuis 2014 où elle collabore avec de nombreux·ses artistes de toutes provenances et national- ités. Elle développe actuellement MOVING PORTRAITS, des installations vidéos, qui sont aussi des invitations silencieuses à renverser les rôles, et où le travail s’intéresse au micro-mouvement. Et des insitu conceptes participatives comme MOVING BLING ou STEP IN SET ou le publique devient l’oeuvre.
23. Audrey Cavelius & Christophe Gonet
Un Abri, 2021
*1982, Metz/Lausanne
Comédienne, performeuse, metteuse en scène, Audrey Cavelius possède un trajet multiple et le remet en jeu constamment. Après des études littéraires, avec une spécialisation dans la traduction, elle entame une formation théâtrale à la Manufacture à Lausanne. Travaillant pour de grands metteurs en scène, Lupa, Coniglio, Gomez Mata, très vite elle va développer des projets personnels. Au centre de ses préoccupations, l’identité et toutes les formes qu’elle peut prendre. L’identité comme un chantier perpétuel où se frottent et s’entrechoquent nos constructions, nos êtres profonds, nos potentiels en veille ou rugissants. Un sujet aux possibles infinis, offrant la possibilité à l’artiste d’approfondir sa relation à la transformation et aux métamorphoses.
*1983, Lausanne
Christophe Gonet est multi-instrumentiste. Très tôt, il joue de l’euphonium dans différentes fanfares puis décide de lancer ses propres groupes de musique. Le groupe de métal Mout est créé en 1997, suivi du groupe Chambre Avec Vue (trio) en 2005 à Lausanne. Dès lors, son instrument de prédilection est la guitare basse. Depuis 2009, le groupe Chambre Avec Vue (trio) s’est produit dans différentes salles de concert et lieux artistiques en Suisse et en France. En 2012 Christophe Gonet créé GONSHOT’S, pseudo sous lequel il développe ses propres compositions. En 2013, il compose les musiques originales du film Save the world de Sylvain Renou qui sera sélectionné aux Swiss Awards. Entre 2013 et 2019, il collabore étroitement avec Audrey Cavelius à tous les projets de la compagnie de théâtre NoNameCompany en tant que compositeur et interprète.
→ www.nonamecompany.weebly.com
→ www.christophegonet.weebly.com
24. Katia Zagoritis
Face à face, 2012 et Les gardiens, 2013
*1987, Crissier
Katia Zagoritis est née le 8 décembre 1987, d’une mère suisse et d’un père grec. Elle a grandi en Suisse dans un environnement familial qui l’a beaucoup influencé artistiquement (sœur artiste, père réalisateur) et l’a encouragée à trouver son chemin professionnel dans le milieu artistique. Pour cette raison, parallèlement à sa scolarité, elle effectua plusieurs stages dans des domaines manuels et c’est, dans un atelier de céramique, la rencontre avec le travail de la terre, qu’elle ressent comme une matière vivante, qui l’orienta vers des études en céramique au CEPV en 2009. Intéressée psychologiquement par les problématiques humaines, elle trouva dans cet art un moyen d’expression à ses interrogations personnelles, notamment sur les questions de multiculturalité, de religion, de politique, d’injustice ou encore sur les origines ou destin de l’homme. Elle essaye de faire ressentir au public ses émotions et ses questionnements soit par les matériaux utilisés en céramique, soit par leur mise en forme. Son travail se caractérise par une énergie brute, violente, qui va à l’essentiel. Cet essentiel, c’est le message qu’elle désire faire passer.
↘︎ Exposition temporaire
Cédric Raccio
Chorégraphie mécanique 2023
*1981, Monthey
Chorégraphie mécanique est basé sur du matériel documentaire que l’artiste produit et recueille depuis décembre 2021 à la raffinerie Tamoil à Collombey. Cette installation, composée de 8 écrans, offre une expérience visuelle et auditive unique qui permet de découvrir la complexité du démantèlement de la raffinerie Tamoil à travers les mouvements synchronisés des machines et des ouvriers.
Cédric Raccio est un artiste montheysan né en 1981. Il obtient en 2010 un diplôme en photographie de l’écal et a rapidement commencé à explorer les thèmes et les esthétiques qui caractérisent la génération Y. Avec une sensibilité particulière pour la musique et les enjeux sociaux, il a infiltré et photographié différents microcosmes, cherchant à comprendre les dynamiques et les codes qui les régissent.
→ Du 3 au 23 juin 2023
📍L’exposition a lieu dans le Pavillon à côté de l’accueil de la triennale.