“Ce titre, Le goût du sel, s’est imposé à la suite d’une réflexion sur les relations que peuvent entretenir les hommes avec le lieu de leur existence, dans la violence ou le respect, dans la construction et dans la destructions. Très vite l’idée de l’empreinte de l’homme sur cette terre s’est formalisé dans une métaphore classique, le sel de la terre, qui avait l’avantage de symboliser non seulement l’influence des hommes dans la société et son environnement, mais aussi celle de l’art. Cependant cette métaphore avait l’inconvénient d’être un peu lourde, un peu trop chargée symboliquement, biblique ment même. Nous avons préféré une expression plus abstraite, plus littéraire, à laquelle il ne manque rien des allusions voulues concernant le rôle de l’homme et celui des artistes. Cette expression porte en elle le côté stimulant, vif et piquant, spirituel, risqué, en un mot, salé, que l’art et les artistes ne devraient jamais manquer de nous apporter. Le goût du sel c’est aussi le goût des larmes, le goût de la souffrance et de l’effort, de la misère et de la peine. Le goût du sel c’est aussi les souvenirs de la mer morte.”

Nicolas Raboud

Curateur: Nicolas Raboud