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30.05 – 03.10.2026
Triennale d’art contemporain
en plein air

Situé au-dessus de la falaise de gypse qui s’élève au nord de la commune de Bex, le domaine de Szilassy s’étend sur près de 8 hectares. Appelé à l’origine En Soressex qui signifie « au-dessus du rocher », il offre une vue panoramique exceptionnelle notamment sur les Dents du Midi, la Dent de Morcles et les Diablerets.

Bientôt bicentenaire, le parc paysager est également apprécié pour ses nombreux arbres remarquables (hêtre pourpre, châtaigner, chêne rouvre, cèdre de l’Atlas, pin noir ou encore cyprès de Lawson). Il accueille Bex Arts tous les trois ans depuis 1981, ouvrant ainsi ses portes, le temps d’un été, à tous les publics.

Le parc de Szilassy

Le parc a été imaginé et construit entre 1835 et 1838 par deux femmes venues de Londres, Lady Louisa Anne Hope et sa fille Elisabeth. Aristocrates britanniques, elles aménagent le site selon les principes du jardin paysager à l’anglaise, un courant esthétique issu de la tradition des Lumières qui conçoit la nature en tant qu’objet d’admiration et de contemplation. Elles façonnent ainsi un parcours ponctué de points de vue soigneusement choisis et fonctionnant comme autant de tableaux qui mettent en scène la nature environnante. Cette démarche s’intègre dans l’intérêt croissant, dès le 18e siècle, des élites européennes pour les Alpes suisses considérées comme un lieu de refuge face aux grands défis de la modernité, selon l’expression de l’historien Claude Reichler. À la croisée des influences culturelles et paysagères, le parc de Szilassy incarne cette recherche d’émotion et de spiritualité par le paysage.

Le parc tient son nom du mari de la fille adoptive d’Elisabeth Hope, Laura Correvon, qui épouse, en 1869, le comte hongrois Jules de Szilassy venu soigner une maladie des yeux. Marquée par des revers de fortune, l’histoire de la famille engendre la mise en location de la propriété durant la première moitié du 20e siècle, puis son legs au canton de Vaud en 1949. Bénéficiaires d’un usufruit, Charles et Francis de Szilassy, les fils de Laura et Jules, continuent d’occuper la maison familiale et d’exploiter les champs, les jardins, les serres et les ruches. Julia de Szilassy, la dernière descendante, y vivra jusqu’à sa disparition en 1969.

Devenue propriété de l’État de Vaud, la maison de maître se transforme alors en école, puis en institution. Le petit cimetière familial établi sur la propriété conserve la mémoire des ancien·nes propriétaires de Soressex qui porte désormais le nom « parc de Szilassy ».

La Maison des jeunes

Depuis 2008, le domaine de Szilassy et l’ancienne maison familiale accueillent une structure de l’association vaudoise de la Maison des Jeunes (MDJ), le foyer mdj-szilassy, qui propose un accompagnement éducatif individualisé pour des adolescent·es en difficultés. Un encadrement éducatif résidentiel permet ainsi à 8 adolescent·es âgé·es de 15 à 18 ans d’y poursuivre les étapes successives d’un programme individualisé visant à favoriser leur intégration sociale et professionnelle. Une équipe d’éducateur·rices et de veilleur·euses assure une présence continue.